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Presse - Affaire Hardy - "Le Parisien Libéré"

Correspond à la page : 340

Note de l'auteur

Compte-rendu de la déposition de Lazare Rachline au premier procès Hardy.

Retranscription

Le seul témoin à charge qui, lors du procès Hardy, ne prêtait pas à la moindre suspicion, reste, de l’aveu même de la défense, M. Lucien Rachet, ancien commissaire de la République, représentant direct du général de Gaulle en France en 1944 et l’un des héros de la Résistance. Or, le témoignage de M. Lucien Rachet, qui fut le premier de ceux qu’entendit la Cour de justice, coïncidait exactement avec les déclarations de l’employé de la SNCF qui viennent de provoquer les aveux de Hardy.

Selon Monsieur Lucien Rachet, le soir du départ du train, sur le quai de la gare de Lyon-Perrache, Hardy, après s’être approché de lui, lui tendit une cigarette et dit :

  • Si je suis arrêté, vous déclarerez à mes amis que « Lunel était dans le train ».

Dans le train, Lucien Rachet se trouvait avec un Anglais, lorsqu’un agent de la Gestapo se mit à les interroger. L’interrogatoire dura trois heures, sans résultat. En arrivant à Paris, Monsieur Rachet interrogea l’employé des wagons-lits :

  • Tout le monde a dû y passer ?
  • Non, personne d’autre que vous et deux voyageurs, qui ont d’ailleurs été arrêtés à Chalon. Aussitôt, Lucien Rachet de prévenir comme convenu ses amis :
  • Hardy a été arrêté.
  • Pas du tout, lui répondit-on, il en réchappé.
  • Or nous-mêmes, conclut Monsieur Rachet, n’avions été interrogés que parce que nous avions parlé à Hardy, et parce que les Allemands le connaissaient.

Originaux

Scan original de Presse - Affaire Hardy - "Le Parisien Libéré" Scan original de Presse - Affaire Hardy - "Le Parisien Libéré"