Note biographique sur Lazare Rachline

Retranscription

Note sur Lazare RACHLINE alias Lucien RACHET

Mobilisé sur sa demande le 15 Octobre 1939, père de trois enfants et étant à ORLÉANS, est parti au front, sur sa demande, alors que son Colonel s’y opposait. A combattu au Col du Bonhomme, à FRAIZE, à CORCIEUX, et a été fait prisonnier le 21 Juin 1940 à BRUYERES dans les Vosges.

Parti en Allemagne et interné au Stalag IV B. s’est évadé au mois d’Avril 1941, a rejoint sa famille à BRIVE (Corrèze).

Au mois de Mai 1941, s’est mis en rapport avec le Mouvement Libération Zone Sud et a participé dès ce moment à la Résistance en entrant dans la clandestinité.

En Juillet 1942, a organisé et réussi l’évasion de la Prison de MAUZAC de douze officiers Anglais et Français dont, le Capitaine Pierre BLOCH, le Capitaine JUMEAU, le Capitaine Anglais MERCIER, le Lieutenant BOUGUENEC, etc... Les a fait partir en ANGLETERRE par l’Espagne, après les avoir hébergés et leur avoir fourni des fausses cartes d’identité.

A fait évader en Décembre 1942, le Capitaine Anglais « OLIVE » qui était Chef de Réseau auparavant à CANNES, et l’a acheminé sur l’ANGLETERRE par l’ESPAGNE.

De Juin 1941 à Juillet 1943, avec un Agent Anglais du nom de « NICOLAS » a fait évader d’un hôpital Lyonnais un agent Anglais SCHEPARD et également participé à l’évasion manquée de la Prison SAINT-PAUL à LYON.

En Juin 1943, après avoir organisé plusieurs parachutages et des réceptions d’avions, a fait partir par avion, le Commandant LEJEUNE, deux radios clandestins, Madame Pierre BLOCH, le Major GERSON. Au retour de cette expédition, plusieurs de ses Agents arrêtés lui ont fait savoir que sa photographie était entre les mains de la GESTAPO et de la Police de VICHY, qui le recherchaient et qui connaissaient plusieurs de ses adresses. Entre-temps, un Tribunal Allemand le condamnait à mort.

Au mois de Juillet 1943, il recevait l’ordre de rejoindre LONDRES en raison du danger, et il partait par L’Espagne le 18 Juillet 1943. Arrivé à proximité de FIGUERAS, il fut arrêté par des policiers Espagnole, il était incarcéré à la Prison de FIGUERAS pendant trois mois. Il rejoignait LONDRES où le B.C.R.A. lui confiait le Commandement de la section non-militaire.

Au mois d’Avril 1944, le Général DE GAULLE lui confiait la mission de repartir en FRNACE pour réorganiser la Délégation Générale du Comité Français de Libération Nationale et régler les rapports entre les pouvoirs clandestins civils et militaires ainsi que pour réorganiser les transmissions. Il partait donc d’ANGLETERRE sur une vedette rapide qui le déposait en BRETAGNE. Accueilli sur la côte à coups de canon et de mitrailleuses, il réussissait néanmoins à prendre le train 48 heures après à MORLAIX, et, accomplissait sa mission à PARIS. Sa mission accomplie, le Général DE GAULLE lui demandait de rejoindre LONDRES immédiatement pour rendre compte. Ayant raté l’avion, qui devait l’emporter, il partait le 15 Mai 1944 pour L’Espagne et arrivait à LONDRES le 1er Juin 1944, pouvant ainsi donner au Général DE GAULLE et au Commandant Militaire Inter-Allié tous les renseignements sur la mise en place des différents sabotages de la Résistance pour le débarquement.

Nommé Directeur au MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR le 6 Juin, il assurait pendant la période du débarquement, pour le compte du Gouvernement Provisoire, en liaison avec le Général KOENIG, l’Administration des territoires libérés.

Le 15 Juillet, le Général DE GAULLE lui confiait la Délégation du Gouvernement Français pour la Zone Nord, et il repartait de LONDRES, en avion, pour atterrir dans l’AIN. Il rejoignait PARIS dans le courant du mois d’Août.

Arrêté par les Allemands à CRAVANT, il était pendant une heure collé au mur pour être fusillé. Grâce à une erreur du Commandant Allemand, il réussissait à s’évader et rejoignait dans l’YONNE le maquis commandé par le Colonel CHEVRIER qui mis à sa disposition une voiture lui permettant de se rendre à PARIS où il arrivait à la PRÉFECTURE de POLICE quelques jours avant la Libération.

Nommé Commissaire de la République, il était chargé par le Ministre de l’Intérieur de l’épuration du MINISTÈRE de L’INTÉRIEUR ainsi que de la sécurité nationale.

A démissionné de ses fonctions, quand il apprit que son frère, Chef d’un Réseau, avait été fusillé, le 10 Juin 1944 à LYON, ce qui l’obligeait à reprendre la Direction de ses affaires, les USINES MÉTALLURGIQUES DE LITERIE à ST-DENIS.

Décoré de la Croix de Guerre avec deux palmes, Rosette de la Résistance, Officier de l’Ordre de l’O.B.I. (Order British Impire), titulaire de la Médaille des Evadés d’Allemagne et de la Médaille des Evadés de France.