Lettre de Jean-Jacques Servan-Schreiber à Suzanne Rachline
Correspond à la page : 380Note de l'auteur
Lettre non datée, mais fin 1967 ou tout début 1968, peu de temps avant la mort de Lazare Rachline.Retranscription
Chère Suzanne,
J’éprouve un sentiment misérable. Quand je pense que des forces obscures, incontrôlables, s’emploient à détruite la santé de cette merveille humaine qu’est notre Lucien, j’en pleure de rage et de honte. Et je pense à vous qui êtes si éprouvée par cette constante alerte. Cette vie est sans justice, sans générosité, sans joie. J’en ai assez. C’est ignoble. Chère Suzanne, gardez bien Lucien qui nous est indispensable pour croire encore au sens de la lutte. Et gardez-vous bien.
Je vous embrasse.
Jean Jacques