Lettre de Françoise Giroud à Lazare Rachline

Retranscription

D’autre part, je vous confirme :

1) que nous n’avons naturellement abordé aucun problème d’ordre financier, considérant que ce que vous faites pour nous était au mieux.

De ce côté-là, ce n’est donc ni avec lui ni avec moi que vous risquez d’avoir des difficultés. Si cela pouvait vous aider, je vous signale que Gaston Defferre, qui, est, comme vous, un ami aussi sûr pour Jean-Jacques que pour moi, et qui jouit d’une grande expérience en matière de presse, puisqu’il dirige lui-même un journal, est tout à fait prêt à apparaître comme « consultant », si sa présence, ou plutôt son jugement, dont vous feriez état, peut appuyer votre position et vous épargner des discussions pénibles.

2) Je souhaite, et J.J. aussi, que le protocole soit signé le plus rapidement possible mais ce que je vous ai dit samedi matin, et dont je suis honteuse vraiment est absurde (Quelqu’un m’avait fait beaucoup de mal avant votre visite, quelqu’un que je ne pouvais pas soupçonner de mentir).

Je n’ai à me méfier de rien du tout puisque P.M.F. et vous-même êtes là. Aucune objection, donc, à ce que le communiqué passe la semaine prochaine, même si sa publication doit légèrement précéder la signature du protocole.

Je serais heureuse si vous approuviez ce que nous avons élaboré parce que cela nous replacerait, pour l’avenir, sur un terrain sain. Je fais tenir également le texte à Georges Izard, pour avis.

Cher Lucien, comment ferai-je jamais pour vous remercier ? Vous avez eu pour moi la vraie amitié, celle qui consiste à supporter l’autre non pas seulement lorsqu’il est malheureux, mais lorsqu’il est injuste et insupportable. Je vous embrasse tendrement.

Françoise.