Lettre de Lazare Rachline à sa femme, signée Andrée

Retranscription

Ma chère Amie, Les jours et les semaines ont passé sans qu’un seul instant ma pensée ne soit tournée vers vous.

Comme vous le savez, j’ai été immobilisé pendant 2 mois et demi mais ma maladie a été sans gravité et j’en sors avec une santé bien meilleure et un moral que rien ne peut atteindre.

Je vais pouvoir avec mon cher ami Marcel atteindre le but que nous poursuivons et bientôt, je l’espère, vous aurez de nos nouvelles comme je vous l’avais promis.

Avoir de vos bonnes nouvelles ainsi que de vos parents, d’Alice et de vos frères, de votre beau-frère et de sa famille, de votre belle-mère et de tous ceux que nous aimons sera la seule récompense à laquelle j’aspire de tout mon être, de toute mon âme.

Savoir comment vont vos enfants, ces enfants que j’adore, voilà la seule joie avec celle de vous revoir tous que j’espère mériter un jour prochain. Ecrivez, ma chère amie, et votre lettre arrivera par me parvenir.

Dieux vous protège, Dieu vous garde. Que sa main secourable s’étende sur vous tous. Tous les jours, je l’invoque et le prie de vous englober dans son immense pitié.

Ne vous inquiétez pas pour moi. Je ne me suis jamais senti si jeune, si plein d’espoir. L’avenir se présente comme une femme fiancée et le jour des épousailles est pour bientôt. Bientôt, les cloches sonneront, les nuages s’écarteront, le ciel resplendira de lumière et ce sera une bénédiction sur la terre et dans nos cœurs.

Elevons nos âmes et chantons Alléluia.

Ma chère amie, que cette lettre vous trouve dans le calme et l’apaisement. Eloignez de vous les pensées mauvaises. Croyez en votre étoile et elle vous protègera.

Je vous embrasse tendrement ainsi que tous les vôtres. Votre ami qui vous aime tendrement. Andrée.